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Djibouti est peut-être petit, mais il a de grands projets énergétiques

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Au deuxième endroit le plus bas de la planète, à 155 mètres sous le niveau de la mer, des structures géantes ont surgi du sol aride. Les turbines de 85 mètres de haut captent les vents qui soufflent presque constamment à l'extrémité nord de la vallée du Grand Rift, font tourner leurs pales de 64 mètres de long et fournissent de l'électricité à la ville de Djibouti, la capitale du pays.  

L'ouverture du parc éolien de Ghoubet ce mois-ci est un pas géant vers l'objectif d'indépendance énergétique du pays, qui utilisera 100 % d'énergies renouvelables d'ici à 2035. Il s'agit du premier projet énergétique indépendant du pays. Actuellement, Djibouti importe plus de 80 % de ses besoins en électricité de l'Éthiopie, son voisin de l'ouest. 

Situé stratégiquement là où la mer Rouge rencontre le golfe d'Aden, Djibouti a une superficie d'un peu plus de 23 000 kilomètres carrés (plus petit que l'État du New Hampshire) et une population d'un peu moins d'un million d'habitants. Le pays dispose de peu de ressources naturelles et a construit son économie autour d'un complexe portuaire ultramoderne. Avec des pluies de 13 centimètres par an, il est pratiquement impossible d'y pratiquer l'agriculture, mais le vent, le soleil et le potentiel géothermique y sont abondants. 

« Nous avons décidé de nous fixer pour but de passer à 100 % d'énergies renouvelables d'ici 2035, déclare Yonis Ali Guedi, ministre de l'Énergie et des Ressources naturelles. Nous pensons que nous disposons aujourd'hui du potentiel nécessaire pour développer la production nationale. » 

Le parc éolien a été construit par Red Sea Power, un consortium public-privé composé de quatre investisseurs (trois internationaux et un national). L’Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA) a fourni 91,6 millions de dollars de garanties à deux des investisseurs internationaux (Africa Finance Corporation et Climate Investor One, un mécanisme de financement mixte géré par Climate Fund Managers) en utilisant ses propres ressources ainsi que le mécanisme de garantie de la MIGA de l'Association internationale de développement, qui fait partie de son guichet de promotion du secteur privé.  

« Sans le concours de la MIGA, ce projet n'aurait pas pu être mis en œuvre », affirme Aboubaker Omar Hadi, président de Great Horn Investment Holdings, l'investisseur national, qui est détenu par le gouvernement de Djibouti.  

Les 17 turbines produiront environ 237 000 mégawattheures par an, qui seront injectés dans le réseau électrique national par l'intermédiaire de lignes et de sous-stations récemment construites. Cette production représente environ huit fois la consommation d'électricité actuelle de Djibouti.  

La topographie du site, situé à proximité du lac salé Assal, est idéale pour l'installation d'un parc éolien, explique Daniel Erasmus, responsable du site chez Red Sea Power. Deux chaînes de montagnes créent un tunnel éolien naturel. Les turbines tourneront même si le vent ne dépasse pas 3 mètres par seconde, et atteindront leur capacité maximale à 9 mètres par seconde.  

Cette topographie réduit également le risque de collision avec les oiseaux, explique Houssein Rayaleh, un écologiste djiboutien chevronné qui conseille Red Sea Power sur les questions de biodiversité. Et d’ajouter qu’en raison de la faible altitude des structures, les oiseaux voleront au-dessus des turbines sans les heurter. L'impact sur les oiseaux et les autres animaux sera surveillé pendant au moins cinq ans. 

Le plan vise également à minimiser l'impact du projet sur les habitants de deux villages situés à proximité du site. Les villageois de Cité Moumina, qui font partie des 20 % de Djiboutiens vivant en dessous du seuil mondial d'extrême pauvreté (2,15 dollars par jour), ont déclaré que le projet avait permis à certains d'entre eux de trouver des emplois de chauffeurs et d'agents de sécurité, même si la majeure partie de la main-d'œuvre qualifiée vient de l'étranger. 

Dans le cadre d'un autre projet, Red Sea Power est en train d'installer une petite usine de dessalement à énergie solaire hors réseau sur les rives du lac Ghoubet, qui fournira aux villages une eau potable de meilleure qualité et en plus grande quantité. Actuellement, les villages reçoivent 88 000 litres d'eau par semaine, acheminés par camion. Lorsque l'usine de dessalement sera en service, ils disposeront de 210 000 litres par semaine. Les habitants seront formés pour aider à faire fonctionner l’usine. 

L'eau, l'électricité et l'emploi sont certes indispensables, mais Aicha Gohar Houmad aimerait aussi avoir des arbres. « Il y a des arbres et des jardins qui fournissent quotidiennement de la nourriture aux familles, explique la Vice-présidente de l’Association des femmes du village de Cité Moumina. Le manque d'eau nous empêche de cultiver ces arbres, mais si nous en recevons, nous pourrons le faire ». 

La construction du premier parc éolien à grande échelle du pays n'a pas été simple, affirme Daniel Erasmus. Le paysage lunaire et désolé autour du lac Assal, parsemé de roches basaltiques issues d'éruptions volcaniques anciennes, peut enregistrer des températures pouvant aller jusqu’à 45° C, avec un taux d'humidité élevé. Pour éviter que le ciment des fondations des turbines ne devienne trop chaud, il a fallu le mélanger avec de la glace. La construction a été réalisée en grande partie la nuit, lorsque la température était moins élevée. 

Les tours disposent d'un ascenseur a l‘intérieur, avec une échelle de secours, et la cabine sans fenêtre située au sommet est assez grande pour que deux personnes puissent y travailler confortablement, bien qu’il fasse chaud là-haut, a-t-il dit. 

Le manque de pièces détachées dans le pays faisait partie des difficultés rencontrées. « On ne peut pas se rendre dans une quincaillerie et acheter ce dont on a besoin, explique Daniel Erasmus. La planification est donc devenue essentielle. » 

La pandémie de COVID-19 a également ralenti les progrès, mais finalement, le 10 septembre, les pales ont commencé à tourner et le parc a été mis en service. 

L'augmentation de la puissance électrique permettra non seulement de fournir de l'électricité aux nombreux Djiboutiens qui en sont privés, mais aussi d'encourager les investissements étrangers dans le pays. De nombreuses entreprises considèrent le manque d'électricité comme un obstacle. 

Et le projet de Ghoubet n'est qu'un début. D'autres parcs éoliens sont prévus, dont un en mer près du port de Djibouti, ainsi que des installations solaires et géothermiques.  

« Ce parc éolien est la preuve du pouvoir de transformation de l'atténuation des risques fournie par la MIGA, affirme Cheikh Diagne, souscripteur principal qui a dirigé le projet pour le compte de la MIGA. Ce projet monumental est une déclaration claire et nette adressée au monde entier : Djibouti est ouvert aux affaires et aux investissements, prêt à saisir les opportunités et assume fièrement son rôle de porte d’entrée vers la Corne de l’Afrique. » 

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